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Février 2021
Auteur : Coup de gueule - Une lectrice
Profiter de la faiblesse des autres semble bien constituer la base de la gestion de beaucoup d’institutions pour personnes âgées dépendantes. L’organisation est pensée et voulue au niveau de la direction mais celle-ci n’assume pas les répercussions à tous les niveaux inférieurs.
Toute personne d’un âge avancé connaît, comme c’est mon cas, une résidente dans une institution. Et c’est au niveau de la résidente elle-même que se voient les actes et les lacunes qui constituent ce qu’on peut appeler violence institutionnelle.
Le personnel, en sous-effectif et sans supervision professionnelle, est amené à effectuer des toilettes à la hâte, à laver la résidente comme on lave un objet. Celle-ci n’est pas écoutée quant à ses souhaits concernant la façon de faire son lit, l’ouverture de la fenêtre… Un beau jour un changement technique intervient et les programmes de la télé sont chamboulés sans explication. Personne ne peut répondre ni aider la personne à retrouver ses programmes préférés, alors que pour elle la télé reste le seul moyen de garder son esprit en éveil. Une employée veut bien faire un geste pour aider la résidente à enfiler sa veste, mais ceci en précisant – en raison de la séparation rigide des professions –, que cela n’entre pas dans ses fonctions puisqu’elle est nettoyeuse et non aide-soignante! La prochaine fois la résidente n’osera rien demander!
Voilà quelques agissements et non-réponses qui confirment la relégation.