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La France est un cas particulier en Europe. C’est le pays qui concentre le plus grand parc de centrales nucléaires en activité avec 56 unités (aux États-Unis il y en a 93). Le président Macron a proposé de relancer un plan de construction massif de nouvelles installations basées sur une nouvelle technologie, les «small modular reactor» (SMR). Il s’agit d’unités de production d’électricité de moindre puissance (environ 340 MW) que les unités actuelles ou celles des futurs réacteurs de type EPR (1 à 1.7 GW). Les SMR sont censés être plus faciles à fabriquer et moins coûteux. Présentés comme une solution d’avenir pour produire l’électricité sans émission de CO2, et donc de respecter les décisions de sortir des hydrocarbures, les SMR présentent plusieurs inconvénients majeurs.
Leur mise au point prévue ne se ferait pas avant une quinzaine d’années, au mieux. Un seul prototype existe déjà en Russie, ce qui n’est pas exactement le meilleur lieu pour leur mise au point. Ce long délai ne répond donc pas à l’urgence d’une réduction rapide des émissions de CO2. Leur puissance limitée ne permet pas de les prévoir comme unités de remplacement des centrales existantes et vieillissantes.
Il apparaît que cette solution vise principalement à réhabiliter l’atome comme source énergétique et à convaincre l’opinion publique de la nécessité de persévérer dans cette voie pour rallonger la durée de vie des installations actuelles et de prévoir leur remplacement par des réacteurs de type EPR.
Voir aussi son article, en page 9
José Sanchez