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«Un peuple prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux». Cette pensée de Benjamin Franklin (inventeur du paratonnerre et un des signataires de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis) souligne bien que la liberté est une valeur qui se situe au-dessus de toutes les autres.
En Suisse, la Constitution fédérale garantit toutes les libertés: de conscience et de croyance (article 15), d’opinion et d’information (16), des médias (17), de la langue (18), de la science (20), de l’art (21), de réunion (22), d’association (23), d’établissement (24), économique (27) et syndicale (28).
À force de penser, de dire ou de faire ce que l’on veut, on a malheureusement parfois oublié que les droits ont un corollaire: les devoirs.
Nous vivons, notamment en Suisse et dans les pays occidentaux, une époque dans laquelle on s’est habitué à penser à soi avant de penser aux autres. Il y a heureusement de nombreuses exceptions et certaines personnes font preuve d’un admirable dévouement. Nous devons lutter contre l’égoïsme et faire comprendre à chacun que le collectif est plus important que l’individuel.
Dans son livre (voir note de lecture en page 11), Grégoire Junod parle avec conviction de la liberté: «Le capitalisme financier, le désengagement de l’Etat, l’émiettement des acquis sociaux se sont déroulés au nom de la défense des libertés individuelles comme s’il fallait rompre le collectif tel que l’on rompt nos chaînes. C’est pourtant tout l’inverse. La liberté ne se résume pas à l’égoïsme».
En conclusion, le syndic de Lausanne, parlant des mesures destinées à freiner la propagation du coronavirus, affirme sa vision de la situation actuelle: «Les privations de liberté qu’elle (la crise sanitaire) impose seront sans doute appelées à se poursuivre pour un temps et à des degrés encore inconnus. Il faudra donc marcher encore un moment sur cette ligne de crête entre nos exigences de santé publique, de liberté, de prospérité économique et sociale, indissociables les unes des autres».
Une phrase à méditer, quelle que soit sa position à l’égard de la pandémie, de l’efficacité des vaccins ou des mesures de la Confédération restreignant un peu les libertés individuelles.
Rémy Cosandey