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Lors d’un voyage humanitaire au Burkina Faso en été 2004, j’ai découvert,dans un centre pour les enfants de la rue à Ouagadougou, une idée absolument exceptionnelle.
Au début de chaque vacance d’été, les enfants peuvent rentrer chez eux, passer les vacances en famille, pour ceux qui en ont encore une. Mais avant de quitter le centre, tous les enfants reçoivent un plant d’arbre qu’ils emportent avec eux. Cet arbre est en principe un manguier et surtout un message d’espoir.
L’enfant, sous les yeux de sa famille, de ses professeurs et de Madame Traoré, la directrice du centre et initiatrice de cette idée, plante son arbre. L’enfant doit s’en occuper, l’arroser et le soigner.
A la fin des vacances, Madame Traoré et ses collègues rendent visite à la famille de l’enfant et vont voir si l’arbre a bien été soigné. Si l’enfant s’en est bien occupé, il reçoit, dans un premier temps, l’arbre qui lui servira plus tard. Car quand il sera assez grand et qu’il portera ses premiers fruits, l’enfant pourra les vendre et ramener de l’argent à sa famille, tout en continuant ses études. Dans un deuxième temps, l’enfant recevra toutes ses fournitures scolaires gratuitement pendant une année. Ces fournitures s’élèvent actuellement à près de 1000 CFA, ce qui correspond chez nous à environ 2 francs.
Mais n’oublions pas que ces familles sont extrêmement pauvres et qu’elles n’ont pas les moyens de payer ces fournitures. Les enfants uniques n’existant presque pas en Afrique, les familles ne peuvent pas subvenir aux besoins de chacun.
Chez nous, l’école est obligatoire, mais dans beaucoup de pays, un nombre incalculable d’enfants ne sont pas scolarisés et doivent travailler pour apporter de l’argent à leur famille. C’est extrêmement émouvant de percevoir la joie s’inscrire sur le visage de ces bambins quand ils peuvent aller à l’école et apprendre.
La créativité de ces gens m’impressionnera toujours! Alors qu’ici, ne dit-on pas que le Burkina Faso n’est qu’un pays en voie de développement?