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La question n’est pas simple du tout: il y a des impératifs inchangeables. Nous sommes tant de millions d’habitants en Suisse et nous avons tant de kilomètres carrés de zone agricole. Maintenant qu’est-ce qu’on en fait ? Des zones d’achats pour désoeuvrés compulsifs sur de belles terres agricoles ? Exemple aux sorties d’autoroutes, c’est pratique, non ? Sur de belles terres arables bien plates. Pour vendre quoi ? Des tas de choses inutiles, venant pour la plupart de l’étranger, chargées en CO2.
Ou bien, nous sortons de la rage consumériste pour envisager l’autosuffisance, le plan Wahlen, si vous vous en souvenez. Pas fou celui-là par exemple. On risque d’y arriver par la force des évènements.
Apprendre une certaine décroissance sans plonger dans l’extrémisme ? On peut dire vivre dans une simplicité volontaire, c’est moins affolant. Ne serait-ce que par respect pour nos descendant·e·s. Ce qui veut dire acheter local, arrêter d’acheter de la viande, des légumes et des fruits étrangers. Cela rendra service aux producteurs dont les multinationales de l’agroalimentaire ont spolié et pollué les terres vivrières.
La Suisse ne nourrit actuellement que 50% de sa population. En arrêtant les constructions inutiles, en mangeant plus de céréales et de légumineuses on nourrirait plus de gens. On peut aussi penser à augmenter les potagers privés. Avec tous ces pourcents glanés çà et là, en privilégiant le local et de saison on pourrait gentiment glisser vers une certaine autosuffisance. Actuellement le budget ménage de l’alimentation est de 8%, avant il était de 30%.
À ce tarif, on peut même se payer du bio ! Et payer correctement nos agriculteurs.
Isabelle Marquart, Cronay