2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | |||
2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | |||
2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | + 100 ans d'archives ! | ||||
Rechercher un seul mot dans les articles :
|
Nous sommes appelés à voter d’ici le 3 mars prochain pour une initiative populaire intitulée « Mieux vivre à la retraite » (initiative pour une 13e rente AVS). Sans entrer dans les détails, préci- sons seulement que la rente maximale passerait ainsi à 31 850 frs par an pour les personnes seules et à 47 775 frs pour les couples.
Ceci étant, l’inflation se manifeste dans plein de secteurs (nourriture, énergie, primes d’assurance-maladie) et la TVA vient d’augmenter en ce dé- but d’année 2024. Dans ce contexte, une treizième rente n’est pas un cadeau si mirifique; elle permettra surtout de réduire le risque de paupérisation qui menace nos aînés les moins bien lotis. On pourrait croire que les Suisses l’ont bien compris, si l’on se fie au son- dage de l’automne dernier réalisé par l’Institut de recherche Sotomo. On y découvre en effet qu’environ 70 % des Suisses approuveraient l’initiative. Elle serait d’ailleurs mieux accueillie par les Romands que par les Alémaniques, par les femmes que par les hommes, et évidemment par les citoyen·ne·s ayant déjà atteint l’âge de la retraite.
L’initiative, déposée avec 137 000 si- gnatures, est largement soutenue par la gauche, l’Union syndicale suisse, et les personnes et organisations qui s’oc- cupent des personnes âgées.
Le sondage a même mesuré qu’une part de l’électorat UDC votera OUI. Comme l’a dit l’élu socialiste Pierre-Yves Maillard : «Il s’agit en fin de compte de savoir si celui qui a travaillé toute sa vie obtient une rente décente».
Pour autant, il faudra réunir le vote d’une majorité des cantons, le gouver- nement recommande de voter NON, et les jeunes libéraux-radicaux ont réussi le tour de force de nous faire voter – le même jour! – sur une initiative visant à repousser encore l’âge de la retraite, sous prétexte que nous glisserions vers d’insondables déficits.
C’est dire à quel point rien n’est gagné d’avance. Les opposants à l’ini- tiative, forts des moyens financiers qu’ils peuvent consacrer à la publicité, essaient de nous convaincre qu’un OUI conduirait la Suisse à sa perte. Allons- nous les croire encore une fois ?
La Rédaction