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Vous reprendrez bien un beignet de crevette? Ou alors, un petit poisson pané? Non? Laissez-vous tenter alors par de délicieux rouleaux de printemps. À moins que vous préfériez de simples frites allumettes? Des nuggets bien croustillants, ou alors des fleurs de courgettes en beignets? Un coquelet basket? Allez, c’est tellement bon, ça croustille sous la dent!
Ce ne serait pas bon pour la santé, pensez-vous? Et pour l’environnement, y avez-vous songé? Oh… Mais que vient faire cette histoire de friture, ça n’a rien à voir avec le climat! Eh bien oui, détrompez-vous! Le biocarburant, vous en avez sûrement déjà entendu parler, ce serait la solution pour la planète.
Cependant, utiliser de l’huile à la place de l’essence est une chose, mais là où le problème se corse, c’est précisément où trouver toutes ces huiles usées? Dans votre cuisine? Non! Chez nos restaurateurs? Oui et non… en trop petite quantité. Alors chez qui, et où? En Chine!
Cette huile frelatée nous arrive par cargos dont les cales sont remplies à ras bord. Et la question que je me pose est: pourquoi doit-on payer cette huile à prix d’or? Ne pourrait-on pas faire un échange de poubelles? J’ai beau me creuser la cervelle, je ne trouve aucune idée pour l’instant.
Autre question, si cette huile saturée est bonne pour nos moteurs de voitures, pourquoi la Chine ne la gardet- elle pas pour son usage personnel? Car, à vrai dire, voilà bien longtemps que dans cet immense pays le parc des vélos à largement été remplacé par celui des voitures. Et en cas d’avarie d’un de ces géants des mers, comment nommerons-nous cette catastrophe… Une marée verte?
Alors, messieurs les décideurs, vous qui favorisez ces importations d’huile, merci d’ôter la petite fleur qui fleurit sur les stations d’approvisionnement. N’est pas écolo qui veut! Réfléchissons avant de se jeter sur le premier baril d’huile frelatée qui passe.
Qu’il vienne de Chine ou d’ailleurs, de nos cuisines, ou de leurs décharges, j’avoue par contre ne pas connaître la toxicité dans l’air et sur notre organisme de ce produit lorsqu’il brûle. Et dans le doute… prudence!
Je ne sais pas pourquoi, mais moi, depuis cette histoire de virus, j’ai quelques réticences à l’égard de tout ce qui provient de Chine. Pas vous?
Emilie Salamin-Amar