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On peut être profiteur et menteur et ne commettre aucune infraction pénale. C’est ce qu’a décidé la Chambre pénale d’appel et de révision de Genève à propos de l’ancien conseiller d’État Pierre Maudet.
Rappelons brièvement les faits: Pierre Maudet a fait, aux frais des autorités d’Abu Dhabi un voyage avec sa femme, ses enfants et son chef de cabinet pour assister au Grand Prix de Formule 1. Valeur estimée: 50 000 francs. Par la suite, il s’est entêté dans le mensonge, trompant à la fois son parti et ses collègues du Conseil d’État. La confiance et la collégialité étaient rompues.
Non seulement, l’ancien magistrat a été blanchi par la justice, mais celle-ci lui a encore octroyé une somme de 40 000 francs pour ses frais. Rappelons-nous la fable de La Fontaine: «Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs».
Ce qui est inquiétant dans cette affaire, c’est de constater que Pierre Maudet, candidat à sa réélection, a obtenu plusieurs dizaines de milliers de voix. Et que, par ailleurs, il a failli devenir conseiller fédéral et rejoindre ainsi d’autres menteurs. Le temps n’est plus où on voulait des élus irréprochables; aujourd’hui les électeurs votent pour des candidats qui appartiennent au bon parti ou qui savent bien parler. On comprend pourquoi le taux d’abstention est toujours plus élevé.