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Il y a quelques semaines, Guy Parmelin, président de la Confédération, a déclaré que la Suisse risquait de manquer d’électricité dans quelques années. Il faut dire qu’avec la future mise hors service des centrales nucléaires, les relations détériorées avec les autres pays d’Europe, la contestation de plusieurs projets éoliens et la non construction de nouveaux barrages, le pays va au devant de sérieuses difficultés qu’il serait inconscient de négliger.
Alors, comment faire? Au lieu de chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, il est nécessaire d’entreprendre une réflexion en profondeur sur les économies d’énergie. Aujourd’hui, parce que la Suisse est riche (elle se situe au cinquième rang mondial du pouvoir d’achat derrière le Danemark, la Norvège, la Suède et la Finlande), ses entreprises et ses habitants peuvent se permettre de gaspiller sans compter.
Même si chacun peut – et doit – faire un effort (en éteignant la lumière, en utilisant raisonnablement son ordinateur, en évitant d’envoyer des messages inutiles, en faisant un usage plus sage de son smartphone), il faut bien admettre que les plus gros gaspillages ne sont pas du côté des personnes mais de celui des magasins. Par exemple, chaque année les décorations de Noël sont installées plus tôt et ce sont des millions de lumières qui brillent – et qui consomment de l’électricité – dans le seul but d’attirer les clients et de transformer la fête de la naissance du Christ en une gigantesque foire de la consommation.
Et pourquoi laisser les vitrines des magasins allumées toute la nuit? Et pourquoi éclairer les rues des villes (en dehors des passages pour piétons pour des raisons de sécurité) après minuit? Certaines communes commencent à prendre conscience du problème et il serait utile de faire au bout de quelques mois un bilan de la situation dans les localités qui ont décidé d’éteindre l’éclairage public de minuit à 5 heures du matin.
La COP26 vient de se tenir à Glasgow. Bien que le communiqué final ait débouché sur quelques petites avancées, elle n’a pas permis de faire prendre conscience aux dirigeants du monde de l’urgence de la question du réchauffement climatique. Certains pays – notamment la Chine et l’Inde, les deux plus peuplés du monde – ont réussi à privilégier leurs intérêts immédiats (ils sont des gros consommateurs de charbon) plutôt que les intérêts à moyen et long terme de l’humanité. Un jour, nos enfants et petits-enfants reprocheront à notre génération de les avoir sacrifiés. Et ils auront raison car un proverbe affirme «Gouverner, c’est prévoir». Aujourd’hui, pour beaucoup, gouverner c’est simplement gérer les affaires de l’immédiat.