2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | |||
2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | |||
2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | + 100 ans d'archives ! | ||||
Rechercher un seul mot dans les articles :
|
Afin de faire face aux imprévus, les caisses maladie ont l’obligation de constituer des réserves. D’après la législation, elles doivent avoir un bas de laine d’environ 6 milliards de francs. Or, elles possèdent plus de 11 milliards de francs et elles continuent d’augmenter leurs primes. Celles-ci sont devenues insupportables pour une bonne partie de la population et les cantons dépensent chaque année des milliards de francs pour verser des subsides aux personnes ayant des difficultés à payer leurs primes. En moyenne, le quart des personnes domiciliées en Suisse bénéficie d’une telle aide.
Que font les caisses maladie avec leurs réserves? Elles boursicotent, avec tous les risques que les performances réalisées soient mauvaises quand la bourse s’effondre. C’est l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) qui est chargé de vérifier le bilan comptable des caisses. Souhaitons que cet office, dirigé maintenant par un socialiste valaisan, fera preuve d’une vigilance et d’une sévérité accrues.
La pandémie du coronavirus a complètement changé la donne. Pour lutter contre la propagation du virus, le Conseil fédéral a décidé d’augmenter les tests et d’accélérer la vaccination. Et qui paiera les milliards de ces opérations? En grande partie la Confédération et les cantons. Les caisses, elles, n’interviendront que pour une toute petite partie.
Cette répartition est un scandale car les tests et la vaccination sont indéniablement des mesures de prévention et les milliards des réserves pourraient être utilisées à bon escient. Si le coronavirus n’est pas considéré comme un évènement extraordinaire, à quoi doivent donc servir les réserves? Peut-être à payer les salaires indécents des dirigeants des caisses. Peut-être aussi à rétribuer les généreuses indemnités qui sont versées aux parlementaires qui relaient leurs intérêts au Conseil national et au Conseil des Etats.
Il y a quelques années, le peuple suisse avait refusé le principe de la caisse maladie unique, comme c’est le cas pour les accidents. La SUVA (anciennement CNA) fait beaucoup de prévention et baisse chaque année ses primes. Un modèle qui ne convient évidemment pas à ceux qui défendent les caisses maladie avant les assurés et qui, avec l’argent de ceux-ci, jouent sur la peur de la maladie et trompent les «cochons de payeurs». Il faudrait que ces derniers exigent (en refusant de payer leurs primes par exemple) que leur argent serve à lutter contre la maladie et n’aille pas dans les poches de quelques profiteurs. Une nouvelle initiative fédérale serait la bienvenue.
Comité rédactionnel de l’essor