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Octobre 2020
Cochon de payeurs !
Auteur : Emilie Salamin-Amar

Vous l’avez certainement déjà remarqué comme moi que les cartes sont brouillées dans ce pays de Cocagne. Le jeu est simple, on joue à «Qui perd, gagne». Et les perdants, ne cherchez pas, c’est nous!

Tout a commencé avec l’introduction des payements des factures par voie électronique. Les entreprises se sont mises à taxer d’une façon éhontée tous ceux qui étaient réfractaires à ce nouveau mode de payement. Pourtant, dans le prix des produits vendus par toutes les entreprises, le prix de la facture est habituellement compris. Cependant, pour nous forcer la main, la formule papier nous est facturée. Je trouve cela scandaleux, car si l’on réfléchit bien, il me paraît normal que les entreprises qui veulent se faire payer soient dans l’obligation d’envoyer ladite facture. Eh bien, si vous pensez comme moi, vous avez tort! Le prix peut aller de CHF 1.80 pour Visa, à CHF 1.- pour PostFinance, et pour Swisscom cela passe à CHF 2.90. Il faut croire que le prix du papier ainsi que celui du timbre est variable, pour ne pas dire, aléatoire, à la tête du client. J’estime que c’est du vol, du racket!

Du côté médical, ce n’est guère mieux... Certains d’entre eux surfent sur la vague du Coronavirus, ils rajoutent à leurs factures une «taxe de base pour la désinfection de la place de travail» évaluée à CHF 15.98 ce qui équivaut à un surplus de facturation pour un détartrage à une majoration de près de 10% du prix de la facture.

Pourtant, il me semble que si les médecins veulent avoir une clientèle durant cette période de pandémie, ils ont tout intérêt à prendre leurs dispositions au niveau de la désinfection de leur cabinet. C’est à eux de veiller à l’hygiène de leur cabinet, et non pas à nous d’en payer les frais! Et... avant la pandémie... leurs locaux n’étaient donc pas nettoyés, désinfectés?

Est-ce qu’un jour on nous fera payer des frais de femmes de ménage, de laveurs de vitres, de nettoyeurs de moquette, de peintres en bâtiment, des frais de serrurerie, et, pourquoi ne pas aller au-delà de l’absurde en nous faisant supporter les frais d’électricité, d’eau, de chauffage et d’air conditionné? Attention aux futurs abus, car il me semble qu’ils sont déjà inclus.

Au fait, et moi, et vous, et nous, comment allons-nous faire pour rentrer dans nos frais? Si vous habitez dans ma région, ne comptez pas sur la manne de qui que ce soit, et surtout pas sur les autorités de la commune de Morges, bien au contraire! Je viens de lire dans le journal local que l’impôt communal risquerait bien d’augmenter d’un point. Mais... la phrase suivante est très rassurante! Je cite: la charge fiscale du contribuable resterait stable, car le Canton prévoit une baisse de la même grandeur. Alors, c’est qui qui perd? C’est qui qui gagne?

Jusqu’à quand serons-nous les dindons de la farce? Amis consommateurs, réveillez-vous!

Emilie Salamin-Amar

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