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Août 2020
L’après-coronavirus: une opportunité pour l’environnement!
Auteur : Céline Vara

Cette période étrange que nous venons de vivre a suscité en chacune et chacun d’entre nous des réflexions profondes sur notre société. Plusieurs constats me semblent faire l’unanimité.

J’espère que nous réussirons à gérer la crise au profit de la transformation. Je souhaite que nous puissions utiliser les immenses investissements nécessaires pour affronter l’avenir de manière plus solidaire et plus verte.
– Balthasar Glättli, Président suisse des Verts

1. Un retour à une consommation locale (et bio!)

La mondialisation de notre économie est sans aucun doute une des raisons de la crise que nous sommes en train de traverser. Les mouvements des personnes et des biens à travers le globe ont participé à l’accentuation du problème; la population l’a bien compris. C’est probablement la raison principale pour laquelle cette période de semi-confinement a été marquée par un intérêt prononcé pour les commerces de proximité. Les épiceries locales, les ventes à la ferme, le marché, etc., ont vu apparaître une nouvelle clientèle qui s’est instinctivement tournée vers des produits «sûrs», bien de chez nous. On y a découvert ou redécouvert la qualité, la fraîcheur, le partage, le plaisir (surtout!) et la fierté de manger éco-responsable.

2. Un regain de la mobilité douce

Les magasins de vélos et les pistes cyclables se sont retrouvés envahis de nouvelles utilisatrices et de nouveaux utilisateurs. Les espaces de ventes de matériel de sport ont vendu un nombre record de vélos électriques ces dernières semaines. Plusieurs villes comme Genève ou Lausanne ont augmenté la taille et le nombre de pistes cyclables dans leurs rues et les habitant-e-s prennent du plaisir à se déplacer à vélo ou à pied dans ces villes qui ont été, pendant les mois de mars et avril, quasiment vidées de leurs habituels flots bruyants et polluants de voitures.

George Orwell (l’auteur du livre «1984»   NDLR) est la mauvaise conscience de cette gauche qui a tout accepté, les dérégulations, le libre-échange, le creusement des inégalités, la destruction des classes moyennes et des classes populaires.
– Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne

3. Des mouvements de solidarité sans précédent

Au lendemain de l’annonce du Conseil fédéral de limiter l’exposition des personnes à risque au virus, des comptes Facebook ou Instragram connectant les personnes dans le besoin avec les personnes pouvant offrir de l’aide, ont fleuri. A tel point que l’offre dépassait la demande. Certaines et certains offraient de l’assistance informatique à distance, les autres de faire les courses ou encore de garder les enfants. Un élan de solidarité intergénérationnelle sans précédent.

Ces constats sont plutôt réjouissants pour les écologistes, qui prônent une économie durable et locale, un environnement moins agressé et une société plus solidaire depuis 1974. Et si nous avons été déçu-e-s de voir réapparaître des plastiques à usage unique et les emballages individuels des aliments dans les grandes surfaces, les récents résultats des élections françaises démontrent sans appel que l’écologie, ses fondements, sa nécessité et son urgence, ont été renforcés par cette crise. A celles et ceux qui ces derniers mois ont claironné trop vite sur la place publique que la protection de notre planète était un sujet du passé, une simple mode remise au placard, je leur réponds: il ne fait nul doute que la construction du «monde d’après» se fera avec l’environnement et non au détriment de celui-ci. Parce que tel est ainsi notre avenir ou il ne sera pas.

Céline Vara

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