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Au moment où les «Gilets jaunes» descendent dans la rue en France et réclament légitimement d’être mieux associés aux décisions du pays par l’instauration d’un RIC (référendum d’initiative citoyenne), il convient de lire le livre qu’Olivier Meuwly vient de publier dans la collection Focus.
L’auteur rappelle que la démocratie directe est le signe distinctif de la vie politique suisse. Mais que sait-on d’elle? L’ouvrage a l’ambition d’en offrir une synthèse en présentant de manière condensée les chemins multiples qu’elle a empruntés avant de revêtir les traits qu’on lui connaît aujourd’hui.
La Suisse ne s’est en effet pas réveillée un beau jour en admiratrice fervente de ce système. Les usages du référendum et de l’initiative populaire répondent au contraire à une série d’évènements et de conflits que les Suisses ont préféré résoudre par le dialogue. La démocratie directe résulte donc surtout de sa capacité à régler pragmatiquement des querelles qui auraient pu être fatales à la cohésion du pays.
Olivier Meuwly conclut en affirmant: «Le système dit de ‘milice’ qui rejette l’idée du politicien ‘professionnel’ représente l’aboutissement de la démocratie directe, où tout citoyen peut se prononcer sur des objets dont il n’est pas forcément spécialiste. La politique appartient ainsi réellement à tout le monde!»
Gloria Barbezat