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Juin 2018
Les tromperies des partis populistes
Auteur : Daniel Devaud
Populisme: promouvoir sa personne sur les problèmes des autres.
– Guillaume Renoux

Pour analyser les tromperies des partis populistes je me contenterai de l’exemple suisse. Les constantes de la Suisse ces dernières années sont basées sur la proportionnalité, le consensus, la collégialité, la neutralité, les bons offices internationaux et la défense des minorités (romanche).

L’Union Démocratique du Centre (UDC) actuelle est le résultat d’une captation d’un parti agrarien centriste de droite par des nationalistes d’extrême droite sans modification du nom du parti dont il ne reste qu’une minorité agrarienne.

L’UDC prétend défendre les valeurs de la Suisse. Son fonctionnement interne lors de l’exclusion de Christophe Blocher, son conseiller fédéral emblématique, celui qui refusa de se plier à la collégialité du gouvernement, montre que le dogmatisme, qui a prévalu lors de l’exclusion de l’UDC de Mme Widmer-Schlumpf, est contraire au fonctionnement démocratique suisse.

L’UDC prétend défendre les institutions de la Suisse, lesquelles devraient prévaloir sur les accords internationaux; c’est le seul parti qui, dans son intérêt propre, voulait l’élection du Conseil fédéral par le peuple.

L’UDC prétend défendre le peuple et les emplois en Suisse alors que le parti vote très systématiquement avec la droite internationaliste économique et que son leader a remis à sa fille une entreprise ayant des filiales à l’étranger.

L’UDC refuse la proportionnalité des arguments qui permet le consensus en employant des slogans et dessins publicitaires outranciers ou hors propos. Elle argumente souvent fallacieusement comme lorsqu’il s’agit de nos relations avec l’Union européenne, dont elle minimise les réactions péjorant la situation économique en Suisse.

Certes, tous les partis ont utilisé, ou utilisent depuis la captation droitière du centre agrarien, certaines méthodes initiées par le populisme et je le regrette. Par ses réponses simplistes, le populisme offre une pseudo sécurité à un peuple qui a peur de la mondialisation, de la mixité sociale, d’un développement informatique et du multiculturalisme. Sa manière de traiter ces sujets augmente cette peur et rend le peuple fragile.

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