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D’après la Bible, il faut aimer ses ennemis. Par extension, on pourrait aussi dire qu’il faut aimer ses adversaires politiques, ses voisins qui nous critiquent et ses collègues de travail qui nous démolissent. En théorie, c’est bien, mais en pratique c’est beaucoup plus difficile.
Le philosophe Hippolyte Taine a déclaré: «N’ayez d’intolérance que pour l’intolérance.» Cet adage prend toute sa valeur lorsqu’on pense à tous ces racistes, à ces repris de justice, à ces mégalos, à ces caractériels et à ces va-t-en-guerre qui ont été élus à la tête de grandes nations démocratiques. Et ne parlons pas des tyrans et des dictateurs qui gouvernent des pays avec lesquels nous sommes en excellentes relations d’affaires parce qu’ils disposent de pétrole, de gaz naturel ou d’autres matières premières!
Malgré toute sa bonne volonté, il est impossible d’aimer des figures comme Pol Pot, Bachar el-Assad, Nicolae Ceausescu, Adolf Hitler ou Joseph Staline. Ces monstrueux personnages ont des millions de morts sur la conscience et il n’est pas possible d’avoir vis-à-vis d’eux une attitude conforme aux préceptes chrétiens. Il y a des limites que tout être humain n’arrivera jamais à franchir.
A défaut d’amour, on peut essayer la tolérance. La récente élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis doit nous permettre de nous interroger. Il est impossible d’aimer un personnage aussi irrespectueux des minorités mais, par esprit d’ouverture, on peut tolérer un homme qui a été porté démocratiquement à la tête de son pays.
Amour et tolérance: le débat est vaste et chacun doit se sentir libre d’utiliser ces deux mots avec conviction ou circonspection.