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Partout dans le monde, les gouvernements pratiquent une politique d’austérité. La Suisse n’échappe pas à ce phénomène et plusieurs cantons réduisent drastiquement leurs dépenses pour le social, la santé, les transports et la culture.
Dans le dernier numéro de l’essor, un lecteur soulignait les salaires indécents versés à des sportifs ou à des directeurs d’entreprises. Il parlait d’indécence. C’est ce même mot qu’il convient d’utiliser en découvrant une statistique qui vient d’être publiée par l’Administration fédérale des contributions.
De 2010 à 2013, le nombre des multimillionnaires (plus de 10 millions de fortune) a passé de 10'500 à 13'286. Ensemble, ces personnes représentent 0,26% des contribuables mais détiennent 29,1% de la fortune nette du pays, soit 485 milliards de francs (oui, vous avez bien lu: 485'000 fois un million de francs). Pendant ce temps, plus de 800'000 personnes (selon les chiffres de Caritas et du Centre social protestant) vivent sous le seuil de pauvreté.
La Confédération et les cantons devraient avoir honte de prôner l’austérité. Ils devraient de toute urgence demander un petit effort à ceux qui possèdent beaucoup et qui en veulent toujours davantage. Le cohésion nationale est fortement ébranlée par le fossé qui se creuse entre riches et pauvres. Il est temps de réagir avant la catastrophe finale.