2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | |||
2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | |||
2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | + 100 ans d'archives ! | ||||
Rechercher un seul mot dans les articles :
|
À Neuchâtel, les étrangers au bénéfice du permis C ont le droit de vote et d’éligibilité au niveau du canton et des communes. Leur taux de participation aux différents scrutins est encore plus mauvais que celui des Suisses puisque, entre 2005 et 2013, il oscille entre 14,4% et 26,3%. Tout en ayant souhaité que son nom n’apparaisse pas, un étranger a accepté de nous dire pourquoi il ne votait jamais.
En tant qu’ouvrier, je constate que nous sommes dirigés par une élite qui n’a jamais mis les pieds dans un atelier et qui ne connaît rien aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Je gagne ma vie en Suisse, j’entretiens des rapports chaleureux avec mes voisins et je respecte les lois du pays. Mais je me rends compte que les gens deviennent de plus en plus individualistes et que l’intérêt général n’est pas la préoccupation principale de la plupart d’entre eux. Je ne me sens pas concerné par les votations et les élections qui ont lieu dans mon canton, d’autant plus que je ne maîtrise pas toutes les subtilités du vote.
En revanche, je vote régulièrement lors des scrutins italiens car les choses sont plus simples: aussi bien pour la Chambre des représentants que pour le Sénat, on sait si notre voix va à droite ou à gauche. En Suisse, on a l’impression qu’il y a des socialistes de droite et des personnes de droite qui ont des convictions sociales. C’est difficile de s’y retrouver et il vaut mieux s’abstenir.
Nous ne partageons pas mais respectons cette manière de voir les choses. Peut-être faudrait-il donner des cours d’instruction civique aux adultes puisque l’école est en déficit de ce côté-là?