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Février 2013
Les armes, c’est fait pour tuer !
Auteur : Comité rédactionnel de l’essor

À la suite de la tuerie de Daillon au Valais, Le Matin publie quelques lettres de lecteurs. L'un dit textuellement: «Il n'y a pas d'alternative: interdiction de vente et de détention de toutes les armes à feu, suivie de la saisie et de la destruction des armes détenues actuellement. Toutes les personnes morales ou physiques qui s'y opposent ou tergiversent sont complices de meurtre».

L'essor partage totalement ces propos. Il fait sienne également la déclaration d'un autre lecteur: «La logique est simple: plus il y a d'armes en possession privée, plus la sécurité domestique et publique est en danger. Et l'argument cynique selon lequel l'arme n'est jamais fautive ne vaut rien».

Les récents massacres de Newtown et de Daillon ont ravivé le débat sur la possession d'armes à feu. Aux États-Unis, la NRA (National Rifle Association) est un puissant groupe de pression. Se référant au deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, elle a pour but de promouvoir les armes à feu. Elle a même le cynisme de demander que les enseignants soient armés… pour se défendre. Pendant qu'elle y est, elle pourrait proposer d'armer les élèves. Comme ça, à la première mauvaise note, un élève pourrait flinguer son professeur!

En Suisse, quatrième pays du monde pour la densité des armes à feu, il existe une législation très libérale. Le peuple a récemment refusé de la durcir, alors même que circulent dans le pays des centaines de milliers d'armes légères et autant de fusils d'assaut. Parmi ceux-ci, des dizaines de milliers se sont égarés, les autorités militaires ayant des fichiers défaillants. Si les pouvoirs politiques avaient le moindre bon sens, ils prendraient l'initiative de faire revoter le peuple. Celui-ci finira bien par comprendre le rapport qu'il y a entre les meurtres et les armes avec lesquels on les commet.

Les partis de gauche mènent depuis longtemps le combat contre la prolifération des armes. Ils viennent de recevoir le soutien d'un conseiller national UDC, ancien inspecteur de police. Est-ce une prise de conscience ou le début de l'abandon d'une grosse hypocrisie?

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