Logo Journal L'Essor
2024 2023 2022 2021 2020 2019 2018
2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011
2010 2009 2008 2007 2006 + 100 ans d'archives !
Rechercher un seul mot dans les articles :
Article suivant Numéro suivant
Numéro précédent Article précédent   index de ce numéro

Décembre 2012
Rendez à César ce qui est à César
Auteur : Michel Monod

Les investissements spéculatifs ressemblent à un ballon qui entraîne dans son ascension la nacelle des investissements productifs. Le ballon monte et finit par éclater, entraînant dans sa chute les investissements productifs. On a trop entendu parler du rôle régulateur des marchés et de l'importance des agences de cotation. Ce que l'on constate, c'est que la bourse n'est qu'un casino où l'argent va et vient selon le plus grand des hasards. Selon la loi des grands nombres il ne finit par profiter qu'aux plus riches au détriment des plus petits investisseurs.

L'argent est émis pour 96% par les banques privées sous forme virtuelle. Les banques s'endettent à hauteur des sommes émises et doivent récupérer sur leurs clients les sommes investies. L'État n'émet que 4% sous forme de devises en circulation. La majorité de l'argent reste donc sous la responsabilité des privés dont la motivation n'est évidemment pas le bien public mais leur profit particulier. Il convient de rendre à l'État la gestion de l'argent pour le bien de la société. L'argent est un bien public dont la gestion doit être rendue au public. Rendez à César ce qui est à César.

Il ne s'agit pas de retomber dans le capitalisme d'État dont le communisme s'est fait le champion de triste mémoire mais de gérer l'argent de façon démocratique. L'argent est trop précieux pour qu'on le laisse au bon vouloir des banques privées et aux spéculations boursières. L'argent doit être confié aux banques publiques nationales, cantonales et pourquoi pas communales. Elles seront sous la responsabilité de conseils d'administration avec la participation d'élus du peuple comme les hôpitaux, les services industriels et les transports public. Ces banques investiront dans des projets d'intérêt public, dans des entreprises privées reconnues pour leur service rendu à la population. Elles en retireront un bénéfice qui sera réinvesti dans d'autres projets d'utilité commune. On évite ainsi des gaspillages dans la production de biens de consommation inutiles et coûteux. On favorisera l'agriculture biologique et non plus l'agriculture industrielle, les entreprises locales et non plus les multinationales. Il s'agit de remettre en valeur le rôle régulateur de l'État.

Michel Monod
Pasteur retraité, Le Lignon

Espace Rédaction    intranet
© Journal L'Essor 1905—2024   |   Reproduction autorisée avec mention de la source et annonce à la Rédaction  |       Corrections ?