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Août 2011 °
Ces emballages inutiles et coûteux

Dans son numéro de mai 2011, le  magazine de la Fédération romande des consommateurs consacre un dossier spécial au problème du suremballage. Avec l'accord de la rédaction de ce magazine, nous publions quelques extraits de cet article.

Dans son éditorial, Elisabeth Kim, rédactrice en chef, ne remet pas en cause les bienfaits – hygiénique, sanitaire et logistique – du conditionnement. «En nous attaquant au suremballage, dit-elle, nous tenons simplement à informer les consommateurs que, en achetant de tels articles, ils passent trois fois à la caisse. Ils paient le produit, mais aussi un contenant excessif qui leur sera grassement facturé et enfin, une fois le contenu consommé, ils s'acquitteront de taxes communales et d'impôts pour s'en débarrasser». Elisabeth Kim ajoute: «Tablons sur la simplicité: réduisons nos achats d'articles suremballés, en particulier ceux composés de plusieurs matériaux – et donc impossible à recycler –, ce qui fera faire au passage de substantielles économies tout en incitant les fabricants à chercher des alternatives».

Ce dossier donne quelques chiffres très intéressants: le volume annuel des emballages qui finissent à la poubelle est de 3000 tonnes; le poids des matières plastiques par habitant est de 118 kilos, ce qui représente 15% des déchets urbains; la part des déchets recyclés en Suisse est de 51% (81% pour le PET, 82% pour le papier, 95% pour le verre et 90% pour l'aluminium).

La Fédération romande des consommateurs constate qu'à défaut de réglementations contraignantes pour les fabricants, il reste aux consommateurs à adopter des gestes simples pour limiter leurs détritus. Voici quelques conseils:


Dans un texte intitulé «Conditionnement: le coût de la flemme», la FRC compare, d'une part, le prix payé pour des denrées alimentaires emballées raisonnablement et, d'autre part, des mets en portion individuelle. Le résultat s'avère édifiant. Les consommateurs paient, et souvent sans en avoir conscience, très cher les articles suremballés. Pour une quantité de nourriture équivalente, le surcoût du conditionnement de certains produits est éloquent: +31% pour un fromage, +135% pour des chips, +469% pour une compote de pommes et +1083% pour une simple salade de carottes. Et de donner cet excellent conseil: ayez un peu d'huile de coude!

La législation suisse est inexistante dans le domaine en question, comparée à celles des voisin s européens, soumis notamment à une directive sur les emballages et les déchets d'emballage qui prévoit une limitation de volume et de poids, tout en prenant en compte leur nocivité environnementale. De quoi inciter les entreprises à chercher des alternatives.

Pierre Maudet, à la tête du Département de l'environnement et de la sécurité de la ville de Genève, est conscient du problème des déchets et a mis en place différentes solutions pour les limiter. Mais, constate-t-il, «Je suis convaincu qu'il y aura toujours plus de tri, mais aussi plus de déchets. Tout l‘enjeu pour les collectivités locales, c'est de les gérer». Pour lui, l'alliance public-privée, de manière volontariste, constitue une piste intéressante.




La collectivité paie l'évacuation et la destruction
éventuelle ou l'enfouissement des déchets.
Alfred Sauvy, Croissance zéro?

Le déchet le plus facile à éliminer
est celui que l'on n'a pas produit.
Anonyme

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