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Non, ce n'est pas le titre d'une fable inconnue de La Fontaine. C'est, en résumé, ce que nous propose l'actualité du monde, une actualité qu'on peut résumer en parlant du printemps arabe et de l'hiver japonais. Expliquons-nous.
Après la Tunisie et l'Égypte, qui ont chassé leur dictateur avec des «dommages collatéraux» importants mais un peu moins effrayants qu'on aurait pu le craindre, c'est en Libye qu'a soufflé le vent de la liberté. Mais là, pas de Ben Ali ou de Moubarak, qui ont compris assez rapidement qu'ils étaient détestés par le peuple et qui ont abandonné le pouvoir. Du côté de Tripoli règne un tyran sanguinaire, un terroriste sans pitié, en un mot un fou dangereux. Et dire que certains chefs d'État ont longtemps pactisé avec lui… et avec son pétrole!
Les assassins, ce sont les marchands de canons qui ont livré à la Libye des avions, des tanks et autres engins de destruction. Mettre de telles armes entre les mains de Kadhafi, c'est accepter de semer la mort à grande échelle. Mais ce sont aussi ces hommes politiques qui ont retardé la Résolution des Nations Unies, provoquant ainsi la mort de milliers d'innocents. À l'essor, nous avons toujours défendu la non-violence. Malheureusement, il est parfois nécessaire d'user de la force pour faire régner la paix et sauver des vies. Mais soyons clairs: nous approuvons l'intervention militaire pour des raisons humanitaires et pour chasser un dictateur du pouvoir; en revanche, nous affirmons que le peuple libyen doit rester maître de son destin et profiter lui-même de ses richesses naturelles.
Au Japon, il y a eu la fatalité: un violent tremblement de terre, puis un tsunami ravageur. À la fureur de la nature s'est ajoutée l'inconscience des hommes qui, tels des apprentis sorciers, ont joué avec une technologie dangereuse qui fait courir des risques insensés à l'humanité. Après Tchernobyl en 1986, il a fallu 25 ans (soit un quart de siècle) et les fuites dans la centrale de Fukushima pour faire comprendre que l'énergie nucléaire représentait l'apocalypse. Aujourd'hui, 87% de la population suisse est anti-nucléaire et on songe enfin à promouvoir les énergies renouvelables. Et certains partis ont complètement retourné leur veste. Sincérité ou électoralisme?
Le fou, les assassins et les apprentis sorciers: que l'actualité est triste en ce début de printemps. Mais le comité rédactionnel de l'essor continuera plus que jamais à défendre les valeurs de sa charte, notamment la paix, la solidarité et le respect de la vie.