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Outre ses enseignements sportifs, la récente coupe du monde de football permet de saisissantes comparaisons avec l'actualité politique et économique.
Parmi les onze joueurs qui faisaient face à des Espagnols qu'on disait irrésistibles, il y avait deux Africains, un Turc, un Kosovar, deux Italiens et un Espagnol. Tous étaient évidemment naturalisés et portaient fièrement la croix suisse sur leur maillot. Mais quel symbole: sept des joueurs de l'équipe nationale qui ont été alignés lors du premier match de la coupe du monde sont issus de l'immigration, ce qui montre que l'intégration peut être parfaitement réussie. Une victoire étriquée par un but à zéro mais une victoire tout de même face à une équipe qui est devenue championne du monde.
Deuxième point à souligner: la défense suisse a été une des meilleures (elle a d'ailleurs battu un record d'invincibilité en ne recevant pas de but pendant 559 minutes) mais l'attaque s'est montrée peu inspirée et a fait preuve d'une affligeante stérilité. C'est malheureusement l'image de la Suisse: un pays acculé à se protéger et à s'expliquer mais incapable de passer à l'offensive lorsqu'il s'agit de l'affaire libyenne, du bonus des banquiers ou encore de la lutte contre le CO2.
Cette fête du football a aussi montré que le sport était complètement corrompu par l'argent. Certaines vedettes ont présenté un spectacle indigne des dizaines de millions de francs qu'elles touchent chaque année. Et que dire de l'équipe de France qui, à l'image du gouvernement de ce pays, est en pleine déliquescence?
Mais, ce qui est le plus choquant, c'est de savoir que le gouvernement sud-africain a dépensé plusieurs milliards de francs pour organiser cet événement planétaire et que ceux qui ont travaillé pour construire les stades et les routes d'accès ont été exploités. Plus de 40% des Noirs de ce pays vivent au-dessous du seuil de pauvreté. La Fédération internationale de football (FIFA), elle, s'en est mise plein les poches et ses dirigeants (à commencer par son président suisse) ont mené un train de vie de nabab. Le football est un sport qui fait encore rêver mais il doit absolument se régénérer en luttant contre ses excès.