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En Russie, des incendies de forêt ont ravagé des centaines de milliers d'hectares. Au Pakistan, des inondations ont fait des milliers de morts et plus de 15 millions de sans-abri. En Chine, des glissements de terrain ont détruit des centaines de villages et des torrents de boue ont enseveli des milliers de personnes.
Même si les scientifiques émettent quelques réserves quant aux causes de ces cataclysmes, il semble bien que ceux-ci ont tous la même origine: le réchauffement climatique. Les pluies ne tombent pas là où elles devraient, la sécheresse sévit dans des contrées jusqu'ici épargnées par ce fléau, la mousson (en raison de sa rencontre avec le courant-jet) dérègle la nature et des pans gigantesques de glaciers se détachent du Groenland et de l'Arctique. Ces phénomènes annoncent de terribles bouleversements. En comparaison, l'effroyable tsunami du 26 décembre 2004 qui a fait plus de 200'000 morts n'était qu'un modeste hors-d'œuvre! Pendant ce temps, les gouvernements papotent, se renvoient la balle et perdent un temps précieux dans la lutte pour la sauvegarde de la planète.
Dans le cas de la Russie, du Pakistan et de la Chine, la télévision et les journaux nous apprennent que les secouristes ne sont pas assez nombreux, qu'ils sont débordés et que les moyens matériels à disposition des autorités sont largement insuffisants. Ce constat est accablant car ces trois pays dépensent de dizaines ou des centaines de milliards de francs pour fabriquer des bombes atomiques et n'ont pas assez d'argent pour aider leurs habitants victimes des intempéries et des catastrophes naturelles.
L'aide internationale est plus modeste que d'habitude car les gouvernements de ces pays ne suscitent aucune empathie. C'est regrettable car c'est la population qui compte ses morts, ses maisons détruites et qui fait les frais de l'incurie des dirigeants qui, eux, se terrent dans leur privilèges et leur confort. La planète se déglingue par la faute de ceux qui prétendent la diriger.