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Invitée récemment au cinquantenaire du Centre culturel populaire de Palente-les Orchamps, à Besançon, en France voisine, j'ai revu une cité ouvrière où j'ai vécu et travaillé comme enseignante durant presque 30 ans. En 1959, cette cité sortait de terre pour loger ouvriers et enseignants. 50% d'étrangers, pour la plupart maghrébins: algériens et marocains. Le travail ne manquait pas, sur les chantiers, pour les routes, boulevards, etc. Les bâtiments, sans ascenseurs et sans chauffage central (installé une dizaine d'années plus tard), offraient quand même des conditions de vie acceptables et surtout, nous étions tous logés à la même enseigne! La cohabitation se passait plutôt bien… puis les problèmes sont venus avec les crises successives: chômage des jeunes, trafics divers… la menace d'un ghetto coupé de la ville se profilait.
C'est l'intervention de la Mairie, sa volonté d'infléchir le cours des choses, qui a finalement transformé cette cité en un lieu de vie agréable: plusieurs grands bâtiments ont été rasés pour faire place à de petits blocs confortables où les familles relogées se sentent bien.
La très grande école primaire partage désormais la moitié de son espace avec la Maison des jeunes et de la culture, déjà existante dans la cité mais trop à l'étroit. L'importance de ce centre où les jeunes (et les moins jeunes) trouvent une bibliothèque publique, des salles permettant musique, spectacles, cours, garderie, etc., est indéniable. Si la première génération venue du Maghreb ne la fréquentait pas, leurs enfants et petits-enfants ne s'en privent pas! Bien sûr, le marché bihebdomadaire de Palente est devenu un petit coin d'Algérie mais, ce qui m'a frappée, c'est l'attachement que cette population porte à ce quartier au départ défavorisé et à présent réhabilité.
Alors… intégration réussie ou non?