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Madame Alba Viotto, fondatrice du prix «Femmes exilées, femme engagée», et par ailleurs abonnée à l’Essor, nous fait parvenir la très intéressante brochure de présentation des lauréats 2008.
«Changer le regard que nous portons les unes sur les autres…». Ce prix a été créé en 2001 pour rendre hommage à des femmes de tous âges et nationalités que des circonstances, souvent dramatiques, ont conduit à s’exiler en Suisse. Les lauréates de ce prix sont des femmes fortes et dignes, généreuses et solidaires, riches d’expériences, désireuses et capables de contribuer à la construction d’un monde plus juste, qui aspirent à une égalité de droits, mais aussi à un droit à la différence.
Suivent les portraits de huit femmes lauréates en 2008, de toutes origines, aux parcours difficiles et, pour plusieurs, à l’avenir incertain étant donné les lois actuelles sur l’asile. Il est remarquable que, malgré la précarité et la dureté de leur sort, nombreuses sont celles qui militent officiellement dans des collectifs (tels le CVSSP ou Objectif Vaud de soutien aux sans-papiers) ou dans des mouvements politiques. Toutes ont pour projet d’avenir d’organiser des collectifs juridiques, des centres d’accueil, une association pour défendre et assister les femmes violées ou encore de contribuer au développement de leur pays d’accueil en s’engageant activement dans un syndicat ou dans un parti politique.
Originaires d’Ethiopie, d’Iran, d’Equateur, de la République démocratique du Congo, du Chili, du Rwanda, du Pérou ou de Mongolie, ces lauréates nous interpellent et suscitent notre admiration. Le prix, issu d’une entreprise privée et indépendant de toute association ou organisation, est remis sous la forme d’une statuette en bronze créée par Maria-Elena Cutejo-Klapprenbach, d’origine chilienne, et d’un diplôme d’honneur réalisé dans l’atelier de sérigraphie Camarada de Genève.
Le prix d’honneur 2008 est décerné à soeur Marie-Rose Genoud, de Sion, pédagogue et militante infatigable pour la défense des droits des requérants et requérantes d’asile. Le prix «Association» a également été décerné à «Halte femmes – Emmaüs Genève» qui accueille actuellement dix-huit femmes, la plupart sans statut légal. A noter que, lors de la remise des prix, chaque lauréate est «marrainée » par une personnalité éminente: des femmes qui, par leur engagement, leur travail ou leurs écrits, incarnent et nourrissent leurs idéaux, en particulier ceux qui sont inscrits dans la Déclaration universelle des droits humains. La liste en est donnée à la dernière page de la plaquette. Ajoutons que la ville de Genève soutient ce prix et que Christiane Perregaux, présidente de Centre de contacts Suisses-Immigrés de Genève, dans une lettre adressée aux lauréat du prix, rappelle que «la parole et l’image personnelle que vous nous donnez cassent l’anonymat dans lequel on vous confine si souvent… Nous avons besoin ensemble d’unir nos forces et notre détermination pour changer votre présent et notre futur commun». Merci à Mme Viotto de nous avoir fait part de cette réalisation originale qui, peut-être, permettra des contacts personnel avec les lauréats.