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Août 2008
On estime à environ 7000 le nombre de femmes excisées vivant en Suisse. Ce chiffre est effrayant, d’une part à cause de son ampleur, d’autre part parce qu’il montre que certaines coutumes ont la peau dure et que des communautés pratiquent l’excision même si elles changent totalement d’environnement. Sept mille femmes excisées, c’est 7000 personnes mutilées à vie, c’est 7000 femmes qui seront privées durant toute leur existence d’une relation sexuelle normale. Que ce soit la douleur physique au moment de l’excision ou la douleur de l’âme plus tard, l’excision provoque des dégâts irréparables.
Un tribunal zurichois vient de condamner à 6 mois d’emprisonnement avec sursis une Somalienne qui a fait exciser sa fillette. Un recours ayant été déposé, un nouveau jugement sera rendu. On ose espérer qu’il confirmera au moins la peine légère qui a été prononcée. Mais, avant même la répression, c’est l’information qu’il faut développer. Il est indispensable de faire savoir à tous les étrangers, et aux Africains notamment, que l’excision elle est un acte relevant de la maltraitance et qu’elle est interdite en Suisse.