2024 | 2023 | 2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | |||
2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | |||
2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | + 100 ans d'archives ! | ||||
Rechercher un seul mot dans les articles :
|
De prime abord, on a tendance à penser que l’éducation est l’affaire de la famille et l’instruction celle de l’école. Comme souvent, en y réfléchissant de plus près, on réalise qu’une telle simplification passe à côté de la réalité.
Et pour commencer, que faut-il apprendre aux enfants? Une réponse possible serait de dire: «A vivre en harmonie leur vie personnelle et leur vie de société». Bien. On s’aperçoit aussitôt que l’enfant a besoin – pour étancher sa soif – de deux sources (famille et école) à la fois, le milieu familial n’étant pas qu’un nid douillet ni l’école un lieu où l’on n’acquiert que des connaissances; l’un et l’autre sont cela et davantage que cela. Faisons un pas de plus: pour se former, l’enfant a besoin, me semble-t-il, d’avoir autour de lui des personnes capables d’entretenir avec lui les échanges dont il a besoin pour se constituer lui-même dans le milieu qui est le sien.
J’en étais là lorsque, tout à coup, deux personnages qui m’ont marqué, puis un troisième, ont surgi de ma mémoire: le peintre Albert Anker et Rodolphe Töpffer (maître et écrivain). Voilà, me dis-je, deux artistes susceptibles d’apporter leur aide aussi bien aux parents qu’aux maîtres d’école de notre temps dans leur mission d’éducateurs et d’enseignants.
Et alors, tout simplement, éducation et instruction seraient génératrices de bonheur pour les enfants, ce bonheur que nous vous souhaitons tous les uns les autres, «Mieux-Aimée pas vrai!», comme le disait à sa fille mon troisième personnage, R. Kipling, dans les «Histoires comme ça».