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Croyez-en le vieux médecin que je suis: les nouvelles sont aussi claires que graves: la médecine suisse est en passe de perdre la guerre que lui ont déclarée depuis des décennies les assureurs et les administrations. L’attaque actuelle pourrait bien sonner l’hallali si les vainqueurs pouvaient imposer aux malades une médecine à leur idée – avant tout économique – dans laquelle les médecins ne seraient plus que des exécuteurs serviles.
Le malade pourrait alors dire adieu à sa liberté de pouvoir choisir son médecin car l’assurance choisirait pour lui, détentrice qu’elle serait devenue de la perfide «liberté de contracter» (c’est-à-dire de passer contrat) avec les médecins qui lui plairaient, eux seuls et point d’autres!
Qu’on ne puisse plus dire de nous: «Ils ont laissé faire!», c’est mon souhait.