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Depuis quinze ans que l’Essor portait le même habit, il se devait de se mettre au goût du jour! Ah oui et pour quelle raison s’il vous plaît? Conformité au «look» ambiant? Envie de séduire de nouveaux lecteurs? Un peu de tout cela, mais surtout un sentiment profond que l’Essor doit aller de l’avant s’il veut continuer de vivre, entrer de plain-pied dans son avenir.
C’est pourquoi, au printemps dernier, nous avions réuni autour du comité de rédaction, quelques amis nouveaux lecteurs du journal pour une séance de «remue-méninges».
Comment trouver le contact avec un public jeune et moins jeune, confronté à une vision de l’homme et de son environnement radicalement nouvelle depuis la planétarisation de l’économie et l’accélération exponentielle du développement technologique et informatique?
Il est ressorti de notre discussion que l’Essor, fidèle à l’essentiel de son origine, se devait, malgré un certain pessimisme ambiant, de transmettre à ses lecteurs le goût de vivre la passionnante aventure humaine, d’esquisser un monde nouveau sans en faire une cause à défendre, et de prendre pour cela des chemins de traverse afin de repenser de manière nouvelle, le développement, la justice et la solidarité.
Prendre des chemins de traverse! Qu’est-ce à dire? Oser croire «qu’il y a des mots qui font vivre», que le poète n’est pas l’étranger du politique, que l’esprit n’est pas pure vacuité par rapport à la matière et son serviteur l’argent, qui seraient eux légitimité ultime. Nous donnerons donc la parole aux mots, puisqu’ils ont le pouvoir de rapprocher et de nous ouvrir à la compréhension réciproque et à l’action. Oser penser que le temps ne presse pas, qu’une halte sans objet pour laisser venir les choses vaut tout autant qu’un programme trop bien ficelé. Nous ouvrirons ainsi nos colonnes à celles et ceux qui souhaiteront partager leurs découvertes ou leurs interrogations face aux défis d’une société à venir.
Oser affirmer que les générations n’ont pas de frontières, pas plus que les peuples ou les idées. Nous poursuivrons donc nos contacts fructueux avec des correspondants d’âges, de nationalités et d’horizons de pensée différents.
L’Essor réaffirme ainsi sa spécificité dans la «petite presse» romande, de même que son indépendance farouche par rapport à toute obédience politique, économique ou religieuse. Il continuera de penser librement et collégialement, l’humain et la terre d’un seul tenant, dans le respect du vivant et de la diversité.
L’automne 2000 s’annonce donc décisif pour l’Essor: réussir sa mue vestimentaire et partir à la conquête de nouveaux lecteurs et lectrices. Nous aurons donc besoin de vous, amis lecteurs d’aujourd’hui, car notre journal, ne disposant pas de moyen publicitaire, ne peut compter que sur ses fidèles abonné-es pour élargir le cercle. Un projet de campagne vous sera présenté dans le prochain numéro. Donnez-nous déjà votre avis, il nous est précieux.