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«Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.»
Les animaux malades de la peste
La lecture des journaux de ces derniers mois fait apparaître une constatation inquiétante: les jugements des tribunaux laissent de plus en plus croire qu’il y a une justice à deux vitesses. Par exemple, la même semaine, Christine Lagarde, actuelle directrice du FMI, qui a contribué à verser à tort plus de 400 millions de francs à Bernard Tapie, s’en tire avec une simple réprimande. «Négligence», a-t-on osé affirmer. Dans le même temps, un SDF, qui avait volé deux boîtes de conserve pour pouvoir se nourrir, est condamné à deux mois de prison.
Le professeur Servier (paix à son âme!) a été mieux traité que le médecin qui a dénoncé les ravages d’un de ses médicaments. Le président de la commune de Leytron a été condamné parce qu’il a donné le nom d’un contribuable qui avait plusieurs années de retard dans le paiement de ses impôts, alors que celui-ci, cadre dans l’administration valaisanne, était absous (pour une raison différente, il a obtenu un autre poste).
Et les exemples pourraient se multiplier. On peut donc légitimement se poser des questions. Y a-t-il une justice à deux vitesses? Les procureurs sont-ils totalement indépendants ou sont-ils influencés par le statut social de ceux qu’ils doivent juger? Sont-ils capables d’admettre qu’ils se sont peut-être trompés (voir le livre de Jacques Secretan sur l’affaire Ségalat)? Les lois et l’organisation judiciaire sont-elles adaptées à notre époque? Dans notre système démocratique, la justice est indépendante. Mais elle doit être impartiale et appliquer les mêmes règles à tous les justiciables.