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Dans ce forum, tout a été déjà dit, on navigue à vue entre désespoir complet, franc pessimisme envers la nature humaine et méthode Coué qui encouragera toujours son ombre à faire un pas supplémentaire… vers le précipice. L’Europe est sur le fil du rasoir, tiraillée en tous sens. Comment se situer face à cet invraisemblable sac de nœuds? Devrait-on adapter son discours en fonction de son public, rajoutant quelques arguments supplémentaires à ceux qui pensent que le point de non-retour est déjà dépassé ou se réjouissant en chœur des multiples expériences positives engagées à leur petite mesure, qui offriraient de belles et bonnes solutions pour le futur.
En sourdine, on entend ceux qui partent de l’idée qu’on n’échappera pas à de bonnes et joyeuses guerres, convaincus qu’ils seront du bon côté du manche pour enfin exercer leur rêve de pouvoir, profiter de toutes les opportunités. Il y a aussi ceux qui se sont outillés pour défendre leurs prés carrés, réserves d’eau et nourritures, fusils, masques à gaz pour les plus prévoyants, prêts à trucider tout voisin qui n’aura pas pensé à tout, évidemment. Quelle chaleureuse ambiance ils se préparent…
Il est vrai que devant des enfants, ados et jeunes adultes, on a plutôt envie de leur signaler les multiples expérimentations positives, de type agricole, immobilier, sociétal, spirituel qui se mettent en route. Lorsqu’elles paraissent imprégnées de bon sens, cela fait effectivement chaud au cœur. Les parois et toits végétalisés, la permaculture, les cultures bios, la recherche d’harmonie entre terre, animaux et les humains qui réapprendraient l’écoute, l’observation, bref le respect à l’égard des autres. Inonder les enfants de mauvaises nouvelles sur l’état du monde finirait par les décourager, les voir se comporter comme bien des adultes sur le mode «après moi le déluge».
Sur les arguments démographiques, partant de l’idée que nous sommes trop nombreux, j’entends des gens convaincus de sauter directement sur des suggestions de structures tribales, de petits groupes où tout le monde se connaîtrait. De fait, personne ne souhaite devenir plus précis sur les modes de réduction de cette population, sauf peut-être ceux qui se réjouissent déjà de voir des guerres civiles ou mondiales se multiplier, des épidémies massives ou des catastrophes monumentales faire le sale boulot.
Le bon sens immédiat pousse à privilégier la solidarité, le partage et l’entraide, cela semble tout à fait élémentaire, mais lorsque personne n’a plus rien, l’exercice devient difficile. Les horreurs de Syrie et les flots de réfugiés ne peuvent que nous le rappeler. A ce propos, il y a de quoi être atterré d’observer l’attitude de nos Autorités face aux drames de ces malheureux. Ceux qui se cachent derrière des lois pour justifier de leurs décisions inhumaines sont inhumains, la Confédération la première, en pratiquant l’accord Dublin avec tant de zèle et punissant ceux qui tentent d’autres solutions. Exemple parmi tant d’autres que la complexité des situations d’aujourd’hui nous fait prendre l’ascenseur émotionnel à journée continue, entre pire et meilleur, à une vitesse telle que nausée, mal de voyage et autres bousculades rendent la gestion du quotidien épuisante. Que fais-je? J’y reste ou j’en sors de mon ascenseur? Pour l’instant j’y reste, en tentant la position du lotus, on m’en dit tant de bien…