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René Longet en remet une couche! Après avoir commenté les 17 Objectifs de développement durable tirés de l’Agenda 2030 des Nations Unies (voir notre commentaire de son livre Un plan de survie de l’humanité dans le numéro de l’essor d’août 2021), le voilà qui écrit un nouvel ouvrage dans lequel il affirme qu’il nous appartient de faire les bons choix. Il pose une question cruciale: parviendrons-nous à un usage responsable de notre planète ou devrons-nous nous résigner à la retrouver en lambeaux?
Ce livre regorge d’affirmations et de propositions. L’auteur s’inquiète aussi du fossé qui s’élargit entre les gouvernants et le milieu populaire. «Le milieu populaire avait un défenseur historique, attitré, attentionné: la gauche, les syndicats, les partis démocratiques. On doit se poser la question pourquoi, devant la montée des inégalités, à partir de l’épuisement du modèle des Trente Glorieuses, beaucoup de perdants de la mondialisation choisissent de donner sa chance à l’extrême droite».
René Longet dénonce aussi bien le néolibéralisme que le populisme, deux errements symétriques. Il souligne que ces deux doctrines ont partie liée et surtout un point commun: leur dédain pour les enjeux environnementaux.
Une quinzaine de personnalités rendent hommage à René Longet. Retenons un extrait de celui du conseiller national Roger Nordmann, président du groupe PS: «René Longet a toujours établi le lien entre la question sociale et la question environnementale. Aujourd’hui, cela paraît une évidence: sans justice sociale, sans répartition équitable des ressources et des revenus, les problèmes environnementaux ne pourront pas être résolus.»
Rémy Cosandey