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Les élections cantonales du 18 avril 2021 ont rebattu les cartes de la politique neuchâteloise. Et si la désignation d’un nouveau visage à la tête de notre école débouchait sur un nouvel élan de notre institution la plus républicaine?
près la mandature de Philippe Gnaegi, durant laquelle ce dernier a notamment initié la régionalisation de l’école obligatoire et la rénovation de l’école secondaire, l’école neuchâteloise a été placée dans le formol de l’immobilisme bienveillant. Une parenthèse de huit ans qui, espérons-le, devrait bientôt s’achever. Comment réveiller notre belle assoupie?
Toute vraie évolution dans l’école ne peut provenir que du corps enseignant, de celles et ceux qui sont en contact direct et quotidien avec leurs élèves. Si l’impulsion est politique, la concrétisation est pédagogique.
Comme prof de terrain et syndicaliste engagé, je peux mesurer combien l’immense majorité des enseignant-e-s se donne corps et âme à sa mission, sans toujours trouver le soutien politique qu’ils/elles méritent.
Monika Maire-Hefti, la magistrate socialiste sortante, a échoué à mettre en place la réforme de l’école secondaire, avec à la clé un durcissement des conditions de passage au niveau 2, le plus exigeant dans le nouveau système, et, en même temps, des directives visant à diminuer les devoirs à domicile (l’ancienne cheffe de l’école neuchâteloise n’était jamais à une contradiction près).
Ne voyant jamais venir les moyens nécessaires à la modernisation de notre école, beaucoup d’enseignant-e-s ne croient plus à de véritables changements, sentant bien que l’on gère l’école comme un paquebot un peu rouillé qui prend l’eau tranquillement, en oubliant souvent que l’on coule tout doucement, mais irrémédiablement, si certains aménagements intérieurs ne sont pas régulièrement effectués.
Les autorités politiques ne prennent plus aucun risque, laissant les choses se péjorer tout gentiment pour ne pas avoir à affronter la grogne du corps enseignant qui pourrait se transformer en fronde si les dégradations salariales et des conditions de travail s’opéraient à un rythme plus élevé.
Des claquements de doigts ne seront cependant pas suffisants pour faire bouger une embarcation scolaire qui se contente trop souvent du surplace, bercée par les petites vaguelettes des activités scolaires quotidiennes.
Le mode d’organisation de l’école et son fonctionnement sont pérennes, les changements s’opèrent à la marge et l’enseignement est un métier où on ne réinvente pas la roue tous les jours, même si le fait de travailler la pâte humaine en évolution, voire en ébullition, constitue un excellent vaccin contre toute forme de routine un peu déprimante!
Si seulement les nouvelles autorités politiques neuchâteloises se mettaient à soutenir le corps enseignant dans ses efforts pour continuer à garantir une école équitable pour tous et pour chacun, en lui donnant les moyens de se convertir à un enseignement différencié déjà et heureusement largement répandu dans les premiers degrés de la scolarité!
Et si cette nouvelle législature, plus verte, plus solidaire, plus féminine et plus sociale marquait un véritable renouveau de notre école neuchâteloise?