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Avril 2020
signalée par : Yvette Humbert Fink
À New-York, Londres, Paris ou Sydney, des artistes boycottent certains grands musées pour les pousser à se séparer de leurs sponsors problématiques. Ainsi, en été 2019, la manifestation bisannuelle organisée par le Whitney Museum of Américan Art s’est accompagnée d’une solide polémique et s’est soldée par la démission du vice-président d’un musée privé, par ailleurs PDG de Safariland, entreprise spécialisée dans le matériel pour forces de l’ordre, notamment les gaz lacrymogènes massivement utilisés en 2018 contre les migrants à la frontière mexicaine.
L’événement est loin d’être exceptionnel: ces dernières années, plusieurs boycotts, actions ou lettres ouvertes générés par des artistes se sont déroulés aux quatre coins du monde. S’attaquer aux grandes institutions permet d’amplifier les contradictions entre les valeurs progressistes qu’elles prétendent incarner et les structures de pouvoir qu’elles contribuent en réalité à légitimer et à reproduire.
D'après Le Courrier du 18 octobre 2019