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Octobre 2019
L’avenir est plus que jamais notre affaire
Lu par : Rémy Cosandey

Daniel Brélaz,
Éditions Favre,
2019

En 1979, il devenait le premier écologiste membre d’un parlement national au monde. De 1990 à 2016, il siège à la Municipalité de Lausanne, dont il assumera la fonction de maire (syndic dans le canton de Vaud) de 2002 à 2016. Licencié en mathématiques, il est un virtuose des algorithmes et des statistiques. Mais Daniel Brélaz est surtout un grand spécialiste dans différents domaines, notamment ceux de l’énergie, des finances et de la politique des transports. Le livre qu’il vient de publier, sous-titré «L’impact des grandes disruptions», est un apport précieux pour tous ceux qui se préoccupent de l’écologie et qui cherchent des solutions réalistes.

Après avoir brièvement évoqué sa vie personnelle et sa carrière politique, Daniel Brélaz traite de nombreux sujets: l’énergie, les transports, l’alimentation, l’habitat, l’éducation, santé et longévité, économie circulaire et gaspillage, culture et information, économie et finances, libertés humaines, informatique et robotique, sécurité et armée, emploi et chômage, croissance et décroissance.

Dans chacun de ces domaines, il résume brièvement les enjeux du moment et de l’avenir et fait part de ses espoirs et de ses craintes. Il énumère avec clairvoyance les disruptions qui se produiront: «Ces disruptions vont bouleverser le monde et pourraient permettre de résoudre le problème du réchauffement climatique si certains intérêts très particuliers, pour tenter de rentabiliser leurs investissements, ne freinent pas suffisamment le changement pour retarder de quelques décennies l’inéluctable évolution en nous gratifiant, au passage, d’une catastrophe climatique pour le prix de leur vue à très court terme et des freinages ainsi produits»

Que peut-on faire? Il faut se mettre au travail dès aujourd’hui. Daniel Brélaz est limpide à ce sujet: «Ce n’est pas quand les problèmes seront devenus insolubles qu’il faudra commencer à s’y attaquer.»

Dans une troisième partie, l’auteur imagine quelques scénarios possibles dans 50 ans, soit en 2069. Certains d’entre eux sont séduisants, d’autres font froid dans le dos. Mais tous impliquent des choix précis et surtout une grande vigilance démocratique.

En guise de conclusion, Daniel Brélaz abandonne l’analyse et propose différentes mesures pour lutter contre l’effet de serre. Enumérons-en quelques-unes en style télégraphique: production d’électricité à partir d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie et bois notamment); fourniture d’énergie de chauffage avec principalement des pompes à chaleur, de la géothermie et du solaire; dans les transports, passage aux véhicules électriques; réduction de la viande, notamment la bovine.

Pour arriver à ces résultats, il faudra faire de rapides progrès dans le domaine du stockage de l’électricité et inciter les banques et les caisses de pension à abandonner le charbon et le pétrole et de réorienter leurs investissements vers les solutions du futur.

Et Daniel Brélaz de conclure par une vigoureuse mise en garde: «Le sort de la planète vaut plus que la préservation d’intérêts à très court terme et d’un conservatisme borné, voire doctrinaire».

Rémy Cosandey

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