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Décembre 2019
Auteur : Gloria Barbezat
Il y a quelques années, presque tous les pays d’Amérique du Sud et d’Amérique latine avaient des gouvernements de gauche qui ont permis à des millions d’habitants de sortir de la misère et de réduire un peu l’écart indécent entre riches et pauvres. Hélas, la situation est en train de changer.
Sans doute Lula au Brésil, Morales en Bolivie et Maduro au Vénézuela ont-ils commis quelques erreurs! Mais ils conservaient le soutien de la majorité du peuple, ce que les puissances de l’argent n’ont pas accepté. Avec l’aide discrète mais efficace des Etats-Unis, l’opposition (avec l’appui parfois de l’armée) de ces pays a entrepris une politique de démolition.
On parle d’égalité mais on veut surtout conserver les privilèges des nantis. On prône la démocratie mais on abat froidement les contestataires. Au Brésil, le président Bolsonaro, qui défend la peine de mort et la torture, a été élu grâce au soutien des chrétiens évangélistes. Ceux-ci n’ont sûrement pas lu le Nouveau Testament!
Et que dit la Suisse? Que font les pays d’Europe? Rien, absolument rien. Sous prétexte de neutralité ou de non ingérence, ils laissent faire. Attendent-ils qu’il y ait davantage de morts? Regarderont-ils encore longtemps la forêt amazonienne brûler sans réagir? L’écrivain Mikhaél Boulgakov disait: «La lâcheté est le pire de tous les défauts.»