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Sur notre petite planète bleue, il y a à ce jour 1,2 milliard d’êtres humains qui n’ont pas accès à l’eau potable. Les deux tiers de la population mondiale, ce qui équivaut à 5,3 milliards de personnes qui vivront en 2050 dans une situation de manque cruel d’eau. Les changements climatiques engendrent la baisse des nappes phréatiques, et les détournements des cours d’eau à mauvais escient privent une bonne partie des populations de cet or blanc, qui pourtant, est indispensable à la vie et l’agriculture.
Au début de l’humanité, vers 10’000 ans av. J.-C., la Terre comptait à peine 5 millions d’âmes. Avec l’apparition de l’agriculture et de l’élevage, ce nombre est passé à 250 millions. A ce jour, nous comptons près de 8 milliards d’habitants sur notre planète. L’évolution de la science aidant, nous pouvons dire que nous avons une chance inouïe de savoir fabriquer et mettre en orbite des satellites. Ce sont eux qui vont nous aider à repérer, et faire jaillir des sous-sols désertiques des nappes hydrauliques gigantesques ignorées à ce jour.
En effet, les satellites de la Nasa ont permis d’évaluer que l’eau se trouvant en dessous de la surface terrestre représente près de 33 fois le volume de toute l’eau consommée jusqu’à ce jour. C’est donc une chance qui s’offre désormais à toute l’humanité, et ce, à long terme. C’est en 2002, lors de recherches effectuées en Libye par la compagnie Shell que l’idée a germé. Puisque l’on peut déterminer où se trouvent les nappes pétrolifères en examinant une image radar prise depuis un satellite, pourquoi ne pas faire de même pour rechercher de l’eau? Il fallut alors améliorer la qualité des images afin de «voir», de détecter un certain taux d’humidité dans les sols arides. Et c’est ainsi qu’au Darfour, en 2 ans à peine, 1700 puits ont été forés avec un taux de réussite qui est passé de 33% à 98%. Ce qui veut dire que l’on a rendu disponible de l’eau, non plus pour 3 millions d’habitants, mais pour 33 millions de personnes! Il en a été de même pour le Kenya, l’Ethiopie et la Somalie.
Par ailleurs, des images satellitaires ont permis de découvrir d’immenses nappes hydrauliques dans les sous-sols de la Syrie et de l’Irak. Lorsque la guerre prendra fin dans cette région, les forages pourront commencer, les terres ensemencées donneront du blé, mais surtout, cela mettra un terme à la dépendance de la Turquie qui cessera de «jouer» avec les vannes des aqueducs dans lesquels coule l’eau du Tigre et de l’Euphrate.