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Juin 2016
Auteur : Lise-Laure Wolff
Non, la peur n’est pas un sentiment qui m’habite. Oui, j’ai peur de l’orage et de toute violence, mais pas avant, seulement pendant, un court moment.
Je n’aimerais pas que la maison brûle, qui abrite nos trois ménages. Je n’aimerais pas partir déjà. J’ai l’impression de n’avoir pas tout fini ici-bas. Je n’aimerais pas qu’aucun de mes enfants ou petits-enfants souffre. Je n’aimerais pas la guerre, la violence, les conflits de famille, la faim, la privation de liberté.
Mais je n’en ai pas peur. Ça ne sert à rien la peur. Je préfère demander à Dieu de nous épargner tout cela, tout en sachant que tout cela n’est pas réservé aux autres, mais j’ai l’intime conviction que, si cela devait arriver, nous resterions dans Sa main et qu’avec Lui, il n’y a rien à craindre. Et d’ailleurs, à mon âge, on en a déjà vu pas mal et la barque a pris l’eau mais n’a pas coulé.
J’entends que ce journal n’a rien de religieux. OK. Mais on m’a demandé d’y dire ce que je pensais de la peur. Alors je le fais, sans scrupules. Peut-être même que ma pensée rejoindra quelques-unes, quelques-uns. Je tombe aujourd’hui sur le Psaume 27. Lisez-le. Vous verrez d’où vient ma source.
Lise-Laure Wolff, organisatrice de camps pour aînés à Vaumarcus et Crêt-Bérard, La Croix/Lutry