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Février 2016
Auteur : LE BILLET de Rémy Cosandey
Je partage entièrement les réflexions de Fritz Tüller (voir page 2). J’étais, je suis et je reste un Européen convaincu, ce continent qui a été à l’origine de deux guerres mondiales et qui, maintenant, a réussi à s’unir pour éviter les conflits armés.
Mais j’avais rêvé d’une Europe sociale et écologique, d’une Europe capable de réduire les inégalités et de donner à ses habitants un fort sentiment d’appartenance. Or, que voit-on? Des pays (notamment la Grèce) qui sont humiliés, d’autres (la Pologne) qui ne respectent pas le principe de la séparation des pouvoirs, d’autres encore (la Hongrie par exemple) qui deviennent de plus en plus xénophobes. Et, comme le soulignait Viviane Reding, ancienne commissaire européenne, la Grande-Bretagne a adhéré à l’Europe uniquement pour accéder à son marché. Partout, il y a la volonté de se replier sur soi-même et de remettre en cause les acquis sociaux. La Suisse n’a rien à faire dans cette Europe-là.
Pour contenir l’arrivée massive de réfugiés, l’Europe promet à la Turquie d’ouvrir des négociations en vue de son admission. Quelle hypocrisie! C’est oublier que ce pays devient une dictature islamique et que son gouvernement est infréquentable. A défaut de peser sur la politique de ces Etats anti-démocratiques, on peut boycotter leurs produits et éviter d’y aller en vacances!