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«Ce n’est pas vrai! Tu plaisantes! C’est une mauvaise plaisanterie! Tu ne sais pas de quoi tu parles!» Par ces mots fâchés, mes amis allemands m’ont accueillie à 18h30 le samedi soir, quand je leur ai annoncé la chute du Mur de Berlin, événement dont je venais d’entendre l’annonce à la radio. Nous étions environ 70 personnes au Louverain, centre culturel au-dessus des Geneveys-sur-Coffrane, dans le canton de Neuchâtel. Notre sujet d’étude et de pratique était de la gymnastique japonaise sous la direction de Maître Ikeda, entraîneur national d’aïkido. Parmi les 70 participants, environ 15 étrangers dont une dizaine d’Allemands. J’avais avec moi ma petite radio, un récepteur ondes courtes acheté quatre ans avant au Japon. Je pouvais écouter le samedi à 18 heures (comme le lundi et le jeudi) les émissions en espéranto de Radio Suisse Internationale. C’est en écoutant ces émissions que j’ai appris la langue. Avant cette émission venaient les nouvelles, et les nouvelles du 9 novembre [et des jours qui suivirent] étaient renversantes.
Les Allemands, après mon annonce, étaient fâchés pensant à un gag; j’ai dû insister. Ils se sont alors précipités sur mon appareil radio. Une dizaine de dos se penchaient sur lui comme dix enfants sur une plaque de chocolat… Ils écoutaient. Ensuite ils se sont rués sur la cabine téléphonique et ont appelé leurs familles en Allemagne. Certains pleuraient…