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Helmut Schmidt, Le Temps, 7 décembre 2011
«Quand l’Allemagne sera-t-elle enfin un pays normal?» demande un député à l’ancien chancelier d’Allemagne. «Pas dans un temps prévisible», est la réponse «à cause de notre histoire monstrueuse et unique», allusion aux conflits entre le centre et la périphérie de l’Europe, surtout lors des «deux guerres de 30 ans» (belle synthèse!), celle de 1618 à 1658 et celle de 1914 à 1945. L’Allemagne y fut, dit-il, victime lors de la première, cause et victime lors de la seconde, sans oublier la Shoah.
Actuellement, on se méfie, on craint et on jalouse l’Allemagne stable et solide. La survenue de l’euro (1991), la «globalisation», la surpopulation, le vieillissement, la diminution du pourcentage des Européens dans le monde, tout devrait susciter la cohésion européenne pour survivre, pas une confédération, dit-il, mais «un groupement d’États qui se développent de façon dynamique».
Helmut Schmidt invite ses concitoyens à ne pas oublier:
Il rappelle enfin que l’état actuel de l’Europe n’était imaginable «ni en 1918, ni en 1933, ni en 1945» et souhaite que l’UE renaisse de ses faiblesses «grâce au travail de tous». Un bel hommage, ma foi.