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À de rares exceptions près, les grandes entreprises ne cherchent pas à procurer ou à garantir des places de travail, mais à faire le plus de bénéfice possible pour accorder des dividendes à leurs actionnaires et des bonus à leurs dirigeants. Tout leur est bon pour parvenir à ce résultat: les délocalisations, le chantage et même l’espionnage. Deux cas récents méritent d’être signalés.
Après négociations avec les autorités et les syndicats, Novartis a décidé de ne pas fermer son site de Prangins, préservant ainsi 320 emplois dans la région. Mais, en contrepartie, cette entreprise a bénéficié d’énormes rabais fiscaux et d’une plus-value de 20 millions sur des terrains industriels qui ont été classés en zone de construction. Pour une entreprise qui fait des milliards de bénéfice par année, ce chantage est indigne.
Nestlé, redoutant le livre qui lui était consacré par Attac, s’est permis d’espionner cette organisation en introduisant une taupe parmi ses militants. Neuf de ceux-ci ont porté plainte et réclament de légitimes (et très modestes) dédommagements pour tort moral. Le juge d’instruction de l’époque, qui est devenu entretemps commandant de la Police cantonale, avait jugé que Nestlé n’avait rien à se reprocher. Grâce à lui, la sentence de La Fontaine prend tout son sens: «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir». Pour notre part, nous préférons cette déclaration du président Franklin Delano Roosevelt: «Gouverner, c’est maintenir les balances de la justice égales pour tous».