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L’accaparement des terres, c’est-à-dire l’achat ou la location de terres par de grandes entreprises et des investisseurs étrangers, prend des proportions incontrôlables, en particulier en Afrique. C’est ce qu’expliquent des agriculteurs et des représentants d’organisations de la société civile africaine lors d’une conférence co-organisée par Pain pour le prochain au Sommet des Peuples, qui a eu lieu en parallèle au Sommet Rio+20. Actuellement, 67 millions d’hectares de terres sont déjà touchées par l’accaparement des terres rien qu’en Afrique – ce qui représente 17 fois la superficie de la Suisse.
Les cas présentés à cette conférence indiquent clairement que l’accaparement des terres conduit à des violations des droits humains: la souveraineté alimentaire est compromise, l’agriculture paysanne est transformée en agro-industrie pour la production de matières premières, de nombreux emplois sont perdus, les problèmes environnementaux, la rareté de l’eau et la pauvreté sont aggravés.
Une résistance à ce phénomène se forme dans un nombre croissant de pays. Elle prend la forme de manifestations, de dialogues avec les politiques mais peut aussi aller jusqu’à des occupations pour récupérer des terres. Des observations ont montré que l’accaparement des terres se déroule principalement dans les pays avec des gouvernements et des structures étatiques faibles.
Afin d’aider les victimes dans leur lutte contre l’accaparement des terres, il y a un besoin urgent de définir des lignes directrices internationales, ont convenu les participants à la conférence. Un premier pas a été franchi avec la publication des «Directives volontaires de la FAO pour une gouvernance responsable des terres et autres ressources naturelles» le 11 mai 2012. Les autres demandes, qui ont été discutées lors du Sommet des Peuples, concernent la promotion de l’accaparement des terres par les institutions financières. «L’accaparement des terres ne doit pas être soutenu par les fonds publics de développement ou les fonds des caisses de pension», conclut Miges Baumann, chef de la politique de développement à Pain pour le prochain.
Résumé d’un communiqué de presse de Pain pour le prochain