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Le livre de Jean-Jacques Beljean est modeste par sa présentation (petit format, moins de 80 pages) mais immense par le message qu'il délivre. L'auteur a 63 ans, est pasteur et a été pendant 12 ans président du Conseil synodal de l'Eglise réformée du canton de Neuchâtel. Il y a 10 ans, il a perdu un de ses trois enfants, emporté par une leucémie.
Avec sensibilité, Jean-Jacques Beljean raconte les sentiments qu'il a vécus pendant les longues années de la maladie de Damien et durant les années qui ont suivi son décès. Il exprime ses interrogations, ses doutes, ses révoltes, son impuissance. Il remet en cause ses convictions et même sa foi.
Pour Jean-Jacques Beljean, l'écriture est un exutoire. Avec parfois des mots parfois très durs (saloperie de maladie, le Grand Salopard), il s'en prend aux puissants de ce monde: «Plutôt que de dépenser des milliards pour tenir l'Irak et s'enrichir sur un peuple exsangue, il aurait mieux valu découvrir le médicament qui aurait sauvé les enfants leucémiques».
Le livre se termine par une note d'espoir. Dix ans après la mort de son fils, Jean-Jacques Beljean écrit: «Le temps a passé, mais il n'a rien adouci. Il a certainement estompé. Le temps ne guérit pas par lui-même. On ne peut guérir de la mort d'un enfant. Ce n'est pas une maladie. On en reste marqué à jamais et blessé en profondeur. On ne guérit pas, mais on peut apprendre à vivre avec, c'est-à-dire sans».
L'auteur offre à ses lecteurs un témoignage poignant, une épreuve qui l'a profondément touché et que le livre lui permet de partager.