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Le Locle m'a vue naître en 1948. Depuis 1972, c'est l'Oberland bernois qui me voit évoluer. Que le Jura m'a manqué, même pour convoler en justes noces!
La vendeuse de la boulangerie-épicerie du village savait parfaitement le français mais attendait patiemment que je m'exprime en bon allemand (appris sans grande conviction à l'école) et ensuite progressivement en suisse-allemand. A nos trois enfants, je parlais naturellement la seule langue que je maîtrisais: le français! L'un d'entre eux avait même écrit dans une composition: «Ma mère parle bien le français car elle vient du Locle…». Maintenant encore, si je m'adresse en dialecte bernois à une personne inconnue, cette dernière m'observe curieusement, se demandant d'où vient cet étrange charmant accent!
Après mes 9 ans de scolarité obligatoire, j'étais partie une année dans une famille du Canton d'Argovie. C'était une famille d'enseignants, très gentille, avec laquelle j'ai gardé contact. Ces gens avaient tout de suite accepté notre demande, c'est-à-dire de me parler l'allemand appris à l'école. Ce que nous ne pouvions pas savoir, c'est que quelques années plus tard je m'établirais dans une région où n'est pas parlé le langage enseigné dans les établissements scolaires romands…
Les langues étrangères (et indigènes!) permettent de mieux comprendre les pays visités et d'être plus ouverts aux différentes régions linguistiques de notre pays riches en traditions et coutumes.