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Il y a quelques années, les mouvements antiracistes avaient inventé un slogan court mais percutant: «Touche pas à mon pote». Le 7 mars dernier, en refusant massivement la baisse des rentes du deuxième pilier, le peuple suisse a affirmé clairement une volonté similaire: «Touche pas à mes assurances sociales».
Le Conseil fédéral, le Parlement fédéral, les partis de droite et les milieux économiques ont pris, selon les journaux, une véritable déculottée. Les Suissesses et les Suisses, surtout les classes moyennes et modestes, ont montré qu'ils en avaient marre d'être tondus, alors que les banques sont aidées à coup de milliards et que les grands managers s'octroient toujours des bonus indécents.
Ce vote va bien au-delà du problème du deuxième pilier. Il concerne aussi l'ensemble des assurances sociales qui sont menacées, notamment l'assurance-chômage, l'AVS et l'AI. Chaque fois c'est le même scénario: on pénalise les victimes et on épargne les coupables.
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter lance un appel à la concertation. Nous sommes d'accord avec lui mais nous aimerions que les solutions qui seront proposées s'appuient sur le préambule de la Constitution fédérale qui affirme: «La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres».
Afin de ne pas creuser encore le fossé social qui s'est élargi au cours de ces dernières années, il est indispensable de demander en premier lieu un effort à ceux qui sont les mieux lotis. Nous proposons plusieurs pistes de travail:
Quand ces conditions auront été réalisées, mais seulement à ce moment-là, on pourra demander un effort aux plus modestes. La majorité qui nous gouverne doit comprendre que rien ne sera désormais plus comme avant et que le peuple suisse ne se laissera plus guider par la peur du lendemain que certains partis distillent afin de cacher leur soumission aux banquiers et aux assureurs.