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Une vendeuse ou une coiffeuse gagne à peu près 40’000 francs par année. Un ouvrier qualifié peut recevoir entre 50 et 80’000 francs. Un enseignant du niveau secondaire dépasse les 100’000 francs. Un conseiller fédéral touche un peu plus de 400’000 francs et le directeur d’une régie fédérale (PTT, CFF) peut espérer s’approcher du million.
Cette échelle défavorise de manière inacceptable les bas salaires. Mais, globalement, on peut considérer qu’elle tient compte des différents paramètres liés à l’exercice d’une profession (longueur des études, responsabilités, charge de travail). Admettons donc que les plus hauts salaires soient vingt fois supérieurs aux plus bas, ce qui semble déjà assez généreux.
En revanche, qu’un banquier gagne des millions de francs par année et que le grand patron de Novartis empoche septante fois le salaire d’un conseiller fédéral et sept cents fois celui d’une vendeuse, il y a là un écart qui oscille entre l’indécence et l’obscénité.
C’est faire injure au bon sens d’appliquer ou de tolérer de pareils écarts. Rien ne justifie qu’un dirigeant, aussi compétent soit-il, gagne en quelques heures davantage que ses employés en un an. Il faut de toute urgence promulguer une loi qui interdise pareille situation. En période de récession, ceux qui ont perdu leur emploi et qui vivent dans la précarité n’admettent plus que des dirigeants reçoivent gratifications et bonus, alors qu’ils licencient dans le même temps. La paix sociale ne pourra être préservée qu’au prix d’une plus juste répartition des ressources du travail.