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Publié juste avant les élections fédérales, le livre de François Cherix peut être considéré comme un appui au mouvement (certains appelle ça un complot!) visant à ne pas réélire Christophe Blocher au Conseil fédéral lors de la session des Chambres fédérales du 12 décembre prochain. L’intention était bonne mais n’a pas suffi à freiner l’ascension de l’UDC. Il n’en reste pas moins que les informations et les analyses de François Cherix font froid dans le dos et justifient pleinement que le Parlement n’accorde pas sa confiance à un homme qui met en danger la paix sociale de la Suisse, son image à l’étranger et le système de concordance qui a donné au pays sa force et sa richesse.
Que dit François François Cherix? Que Christophe Blocher, par ses attaques répétées et brutales contre les institutions, a montré qu’il ne respectait pas les règles liées à sa fonction de conseiller fédéral et qu’il l’utilisait au contraire pour accroître dangereusement son emprise sur un système qui ne le contrôle pas. Décortiquant les méthodes du perturbateur, apportant les preuves des multiples infractions commises durant la législature écoulée, démasquant ses stratégies et les risques qu’elles font courir à la Suisse, l’auteur rappelle que le mépris des lois pratiqué par un ministre implique nécessairement sa mise à l’écart.
François Cherix observe: la fréquence et la violence des attaques de Christophe Blocher contre le système sont inouïes. Elles sont sans précédent dans l’histoire de la Confédération. Ridiculisant la loi, la collégialité, ses collègues, le Parlement, les juges, le droit international et les experts, il veut imposer sa vision et ses méthodes. Et de conclure: une démocratie basée sur les droits populaires ne peut sans danger confier le pouvoir à un populiste qui pratique le mépris des lois
Dans sa préface de l’ouvrage, Yvette Jaggi, ancienne syndique de Lausanne, fait elle aussi un constat implacable: «Avec Christophe Blocher et sa formation, le double jeu s’impose comme style politique, le cynisme devient posture usuelle, l’imposture ne suscite même plus la réprobation profonde, tout juste une protestation momentanée». Il est vraiment temps que les citoyens et les autres partis politiques se réveillent.