Logo Journal L'Essor
2006 2007 2008 2009 2010
2011 2012 2013 2014 2015
2016 2017 2018 2019 2020
2021 2022 2023 2024 2025
+ nos 100 ans d'archives, de 1905 à 2005 !
Rechercher un seul mot dans les articles :
Article suivant Numéro suivant
Numéro précédent Article précédent   index de ce numéro

Juin 2007
Le gène du bonheur
Auteur : Emilie Salamin-Amar
J’ignore si le gène du bonheur existe, mais il me semble évident que certaines personnes ont une aptitude innée à l’émerveillement permanent. Ces gens-là savent poser un regard neuf sur les êtres, les choses et le monde qui les entoure. Rien ne les décourage, pas même l’adversité! Ils puisent leur énergie dans tout ce qui bouge, tout ce qui vit. Certaines personnes paraissent être dotées, dès leur naissance, d’un optimisme délirant, d’une volonté à toute épreuve comme animées par le désir d’aller toujours plus loin, toujours plus haut, contrairement à d’autres tempéraments plus enclins à la déprime ou tout simplement au découragement dès qu’un obstacle ou une difficulté barre leur chemin. Les inconditionnels du bonheur semblent être dynamisés par une force intérieure, invisible et ils savent rebondir en toutes circonstances. Ce sont des gourmands de la vie, des dévoreurs d’instants, des boulimiques insatiables d’éclats de rire, des collectionneurs de bons moments.

Ce sont des petits riens qui les rendent heureux au quotidien. La longue liste des petits bonheurs de tous les jours est infinie, je veux parler d’un coucher de soleil éblouissant, d’un sourire éclatant, d’un geste émouvant, d’une pensée agréable, d’une rencontre inattendue, d’un texte poétique, d’une musique envoûtante ou d’un film exaltant sans oublier le merveilleux chant des oiseaux. Les adeptes de la bonne humeur savent construire leur bonheur au jour le jour, patiemment et résolument. Ce sont de véritables architectes sélectifs, ils savent transformer, aménager le négatif en positif. Tels des chiffonniers avertis, ils tirent parti de tout ce qui se présente sur leur passage et comme des fourmis laborieuses, ils engrangent des secondes de bonheur au jour le jour afin d’illuminer des lendemains teintés de gris. On pourrait même dire que ces gens-là, éclairés par la joie de vivre, sont comparables à de riches rentiers vivant de leurs bénéfices patiemment accumulés tout au long de leur vie.

Les adeptes du bonheur sont des maîtres en matière de diversion, ils sont de véritables prestidigitateurs, de redoutables illusionnistes capables de transformer «un champ de mines» en un tapis couvert de bleuets et de coquelicots. Tels des fakirs, ignorants la douleur, ils avancent sans jamais se plaindre ou si peu! Ils sont de vigoureux guerriers, chasseurs, traqueurs de malheur et de temps gâché.

Les partisans de la joie de vivre possèdent l’arme absolue… un certain sourire dévastateur… irrésistible et très contagieux! On les reconnaît à leurs généreux éclats de rire et aux étoiles qui illuminent leurs yeux.

Espace Rédaction    intranet
©Journal L'Essor 1905—2025   |   Toute reproduction, même partielle, interdite.     Corrections ?