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Pressentant dans les années 60 déjà l’imminence d’une crise écologique majeure, Murray Bookchin mit en route un projet politique, social et philosophique qu’il appela l’écologie sociale.
Dans «Une société à refaire», il développe l’idée que l’homme moderne doit parvenir à s’insérer dans la nature et réciproquement pour redécouvrir le lien qui le lie à elle, sa dépendance envers elle. Il part du postulat que les problèmes écologiques sont, au départ, des problèmes sociaux. La domination de la nature par l’homme découle de la domination de l’homme par l’homme et ce n’est qu’en supprimant les rapports de compétition et de domination que l’être humain modifiera sa relation envers la nature.
Il faut un retour aux communautés, redécouvrir l’échelon local, ses proches et l’environnement qui nous entoure au travers d’un processus de décentralisation. En divisant les grandes villes en communes à taille humaine plus faciles à gérer et une pratique de municipalisme libertaire, on fera sortir l’homme de son rôle d’électeur/contribuable pour faire de lui un citoyen, un homme responsable, participant activement à la gestion de la communauté à laquelle il appartient.
L’originalité de sa démarche est de penser que la technologie et les machines peuvent perdre leur connotation négative. En les sélectionnant et en les modifiant, on peut les rendre écologiques et s’en servir pour libérer l’homme. Ambitieuse et difficile, l’écologie sociale ne cache pas l’ampleur du projet et, même consciente que ces grands changements seront longs à mettre en place, explique clairement qu’ils sont absolument nécessaires.